Lancé en 2021 pour une durée de 48 mois, ce projet s’inscrit dans la continuité du projet HIGHVOLT. Avec pour objectif d’accompagner les industriels dans la montée en tension des systèmes embarqués, ce sont plus de quinze acteurs majeurs de la transition énergétique, issus des secteurs aéronautique, ferroviaire, automobile et industriel, qui sont engagés.
Doté d’un budget de 9 millions d’euros, le projet vise à approfondir la compréhension des phénomènes physiques liés à la haute tension embarquée, notamment les décharges partielles, les effets surfaciques, les charges d’espace et les arcs électriques. Il s’attache également à évaluer et maîtriser leurs impacts sur la fiabilité des systèmes, tout en identifiant et développant des solutions innovantes capables de porter les performances des systèmes au-delà de l’état de l’art.
Plus d’une trentaine de collaborateurs de l’IRT Saint Exupéry sont mobilisés sur HIGHVOLT 2. Le projet a connu une évolution significative grâce à l’acquisition de moyens expérimentaux différenciants, tels qu’un banc PEA 150°C, une baie de suivi de court-circuit (sinus) et un spectromètre imageur Princeton Instrument 750-HRS (mis à disposition).
Un travail d’optimisation a également été mené sur le logiciel AIRLIFT, développé lors des projets précédents, pour en simplifier l’utilisation et y intégrer un solveur électrostatique open source. Une nouvelle version a ainsi été livrée aux partenaires.
Des campagnes d’essais concluantes
En 2024, de nombreuses campagnes d’essais ont été menées, dans la continuité de celles initiées en 2023, portant sur les décharges partielles, les effets surfaciques et les arcs électriques (notamment à travers l’analyse d’ondes MLI). D’autres campagnes ont été engagées ou sont en cours sur le vieillissement sous charge d’espace, le vieillissement isotherme sur harnais, le vieillissement isotherme de longue durée (plus d’un an), ou encore le vieillissement sous décharges partielles sur des cornes de gazelles (fils méplats).
L’extrudeuse bi-vis de l’IRT Saint Exupéry a permis la fabrication de granulés de PPS, transférés à l’un des partenaires industriels du projet pour évaluer les effets d’une mise en œuvre à l’échelle industrielle sur les matériaux développés.
Alors que le projet touche à sa fin, sa continuité se dessine déjà avec le montage de HIGHVOLT 3 pour prolonger les travaux engagés au sein des précédents projets, afin de poursuivre l’accompagnement des industriels dans l’électrification des systèmes embarqués, l’hybridation et la propulsion électrique.